Pour cette interview, nous sommes allés il y a quelques mois à Avignon interviewer le producteur de musique Pascal Peck pour qu’il nous parle de ses festivals et de ses projets.

Salut Pascal, tu viens d’où ?

Je suis originaire d’Avignon.

Et tu vis à Avignon en ce moment ?

Je vis entre Avignon et une petite ville au pied du Mont-Ventoux qui s’appelle Carpentras.

Quel âge as-tu ?

J’ai 44 ans.

Et tu fais quoi en fait en général ? Tu peux décrire en gros en quoi consiste ton activité avec le festival d’Avignon par exemple ?

Mon métier c’est d’organiser des évènements, essentiellement des festivals de musique. J’en gère 7, dont le festival RESONANCE. Vous êtes venus à Avignon pour voir quelques lieux sur lesquels j’ai la chance de programmer des artistes comme le Palais des Pâpes, la Collection Lambert etc. J’organise aussi deux festivals à Montpellier, dont TOHU BOH, et d’autres festivals à Marseille, à Uzès, ou encore des concerts comme celui d’Angèle cet été par exemple. Voilà mon métier : c’est d’organiser des évènements essentiellement musicaux.

Et par rapport au festival d’Avignon ? Comment se passe l’organisation du line-up ?

L’idée à Avignon c’est vraiment de coller au plus près du lieu. Parce que ce qui nous intéressait sur le festival RESONANCE, c’était de mélanger patrimoine et musique actuelle, essentiellement musique électronique. Donc l’idée, c’est de se servir des musiques électroniques et des concerts pour faire redécouvrir des lieux patrimoniaux à un public essentiellement jeune. Grâce à RESONANCE, il y a pas mal de jeunes de la région du Sud-Est de la France qui sont venus à Avignon et qui sont montés sur le pont d’Avignon ou qui sont allés à la Collection Lambaire. Ce qui me plait vraiment, c’est de pouvoir mêler les disciplines. Donc ici le patrimoine et les musiques électroniques, mais également l’art contemporain, la danse ou le théâtre. Parce que cette année, on organise aussi un concert dans la cours des pâpes, ce qui est un peu une consécration car c’est un lieu vraiment mythique ici à Avignon.

Et au jour d’aujourd’hui quel est le meilleur moyen pour toi de trouver les artistes ?

Alors, comme j’organise pas mal d’évènements, je programme énormément d’artistes, peut-être une centaine par an ou un peu plus. Je viens d’annoncer la programmation de KOLORZ là par exemple, où on retrouvera « Peggy Gou » qu’on voulait absolument avoir cette année. On a « Octave one », un des vieux producteurs de « Détroit ». Ça c’est pour KOLORZ qui aura lieu le 19 et 20 juillet. Pour ce qui est de RESONANCE, puisqu’on est plus sur des lieux et leur adéquation avec la musique, on essaye de trouver des projets musicaux qui s’accordent avec les lieux sur lesquels on les programme.

Ton objectif est vraiment de mettre Avignon en avant à travers les festivals ?

Aujourd’hui si tu veux, il y a tellement d’offres en matière de festival en France et en Province, que ce qui nous a semblé important c’est de faire la différence et de ne pas faire comme les autres, notamment sur les line-up parce qu’on voit vraiment les mêmes artistes de partout. Notre objectif c’est vraiment de faire découvrir des artistes que les gens n’ont jamais vus, c’est ce que je fais par exemple à Montpellier avec TOHU BOHU ou chaque année les artistes qui viennent ne sont jamais venus à Montpellier. Cette année, on a une artiste d’origine Tunisienne « Deena Abdelwahed », qui va jouer pour la première fois à Montpellier. Et ce qui est important pour moi aussi, c’est de tendre de plus en plus vers la parité. Mais aussi de mettre en avant les dj filles et pas forcément les grosses têtes d’affiches qu’on peut voir de partout, mais des artistes comme Deena. J’essaie au maximum d’être à 50/50 sur les festivals.

Et ton morceau du moment ou ta découverte, c’est quoi ?

En fait j’ai envie de dire le dernier hit de « Peggy Gou », parce que ma meuf écoute ça en ce moment et c’est vrai que je kiff ce morceau. Je trouve qu’en chantant en Coréen et avec son style, elle apporte vraiment quelque chose de nouveau à la musique électronique.